Milan Kundera Risibles amours

Le coloque p. 167

Ou bien un vieil homme accepte d’être ce qu’il est, c’est-à-dire ce résidu pitoyable de soi-même, ou bien il n’accepte pas. Mais que doit-il faire, s’il n’accepte pas ? Il ne lui reste qu’à feindre de ne pas être ce qu’il est; il ne lui reste qu’à recréer, par une simulation laborieuse, ce qu’il n’est plus, ce qui est perdu; à inventer, jouer, mimer sa gaieté, sa vitalité, sa cordialité. A faire revivre son image juvénile, à s’efforcer de se confondre avec elle et de la substituer à soi-même.

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