Parabole de la cruche fissurée
Un vendeur d’eau se rendait chaque matin à la rivière
située hors des limites de son village
afin de remplir ses cruches et retourner en ville pour vendre celle-ci.
Cet homme faisait ce travail chaque jour depuis des années.
Une des cruches, fissurée, perdait son eau à mi-hauteur.
Les autres plus neuves étant parfaitement étanches.
La pauvre cruche se sentait inférieure à ses consœurs
lesquelles se gaussaient d’elle.
Elle décida un matin de se confier à son patron :
Tu sais, dit-elle, je suis consciente de mes limites.
Tu perds beaucoup d’argent par ma faute.
Je suis toujours à moitié vide lorsque nous arrivons au marché.
Pardonne mes faiblesses.
Son propriétaire sourit sans rien lui dire.
Quelques semaines plus tard, en route vers la rivière,
l’homme interpelle sa cruche fissurée et lui dit :
Regarde sur le bord de la route.
C’est joli, c’est beau,
c’est plein de fleurs de toutes les espèces !
s’exclama la cruche fissurée.
C’est grâce à toi, répliqua le vendeur d’eau.
C’est toi qui chaque matin, arrose le bas-côté.
J’ai acheté plusieurs paquets de graines.
Je les ai semées le long de la route,
et toi, sans le savoir et sans le vouloir,
tu les arroses chaque jour.
Pendant deux ans, j’ai pu grâce à toi cueillir
de magnifiques fleurs qui ont décoré notre table.
Ma femme chante chaque jour;
Mes enfants en sentent les effluves;
Les abeilles récoltent le pollen et produisent un miel merveilleux;
Les personnes qui passent sur cette route ont le cœur plus léger malgré la chaleur qui les accablent.
Tu vois donc que tu n’es pas inutile.
Tu apportes de grands bienfaits autour de toi sans le savoir.
J’espère que ta modestie en est récompensée
et que ton défaut sera plus simple à supporter.
(la parabole est connue. la version ci-dessus a été modifiée par mes soins)