Herman Hesse La conversion de Casanova

Presses pocket

randonnée d’automne p. 145

Partout, dans tous les pays, on voit de ces beautés isolées, mais assez rares, il est vrai, et chaque fois que j’en ai rencontré une, cela m’a réchauffé le cœur. Elles sont pareilles à de grands enfants, aussi timides que confiantes et le regard de leurs yeux candides ressemble à celui d’un bel animal et fait penser à une source cachée dans la forêt. On les regarde, on les aime sans demander d’être aimé et, tout en les dévisageant, on souffre parfois de songer que cette exquise image de la jeunesse, de la créature humaine dans sa fleur, vieillira elle aussi et devra disparaître un jour.

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