Eduardo Mendoza L’île enchantée

Points roman p. 214

Écouter les confessions que dans certaines circonstances d’autres se croyaient obligés de lui faire le mettait toujours mal à l’aise, et en cet instant plus que jamais. Ces aveux, lui semblait-il, n’étaient pas tant fondés sur la sincérité que sur l’aliénation ; ils étaient le symptôme d’une intoxication de l’esprit, d’un trouble profond et d’une agitation dont l’apaisement, loin de servir la vérité, ne menait qu’à une dégradation éhontée de leur auteur aux yeux de qui les recevait.

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